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10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Mercredi 25 août 2010 à 20:30

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/hawkwindhallf.jpgHawkwind - Hall of the Mountain Grill (1974)
Par Brieuc
Avant d’officier en tant que mentor et bassiste/chanteur du génial groupe Motörhead, faut pas oublier que Ian ‘Lemmy’ Kilmister a joué de son instrument dans un groupe britannique considéré comme Prog, mais qui évoluera logiquement vers l’éléctronique puis le mouvement techno mais influencera pas mal la vague néo-psychédélique. Selon mes opinions, la meilleure période de Hawkwind se situe entre l’arrivée et le départ de Lemmy en 1975, viré parce qu’il n’était pas tellement dans le trip psychédélique du groupe.

 Nik Turner a fait pas mal d’efforts, même quand il s’est de plus en plus penché vers le planant mais n’égalera jamais ce qu’il a fait avec ses compagnons dans les premiers albums, tels que In Search of Space (1971) avec le succès commercial du 45 tours Silver Machine chanté par Lemmy en personne. Mais aussi avec le double album live prodigieux Space Ritual (1973) qui va venir immortaliser les énergiques prestations scéniques du groupe avec textes hallucinés déclamés par le poète Robert Calvert et l’auteur de science-fiction Michael Moorcock ou encore participations de la danseuse Stacia (aux seins nus, on voit du coup de quel point Lemmy est parti pour mettre maintenant des strip-teaseuses pour quelques uns de ses concerts avec Motörhead) au point d’en faire un spectacle total.

Après une légère déclination, le groupe se ressaisit très vite avec ce qui est pour moi leur meilleur album Hall of the Mountain Grill en 1974 considéré comme le meilleur album de la carrière du groupe britannique. Peut-être le plus abouti, le moins sauvage et même le plus planant du groupe. The Psychedelic Warlords donne le ton de l’album avec un Rock sauvage illuminé par le saxophone de Nik Turner. Mais ce n’est pas le meilleur s’en suivent des morceaux de différentes mentalités. Même si You’d Better Believe it reste dans la veine du premier morceau avec 7 minutes d’énergie considérable. De mon côté, le morceau qui m’a révélé Hawkwind reste et restera toujours le morceau titre, court mélancolique et atmosphérique instrumental composé par le nouveau violoniste/claviériste Simon House où une ligne de piano accrocheuse se fait accompagnée par une montée en puissance du mellotron. Incroyablement magnifique.

Wind of Change (aucun rapport avec le morceau de Scorpions) est également magnifique, un violon aérien s’échappe d’une mer de chœurs et de Mellotron pour accoucher d’un pur ovni. J’associe souvent le génial D-Rider au morceau terminant la 2e face, c'est-à-dire Paradox car les premiers accords de guitares se ressemblent énormément pour ne pas dire qu’ils sont identiques. Lemmy joue exceptionnellement de la guitare sur Lost Johnny où l’on peut déceler la puissance de Lemmy qu’il exercera par la suite dans son groupe avec sa basse imposante de ce dernier et sa voix (qui s’est métamorphosée par la suite, mais qui est très reconnaissable par moments, notamment dans ce morceau).

C’est du Rock purement cosmique, toujours planant (de courts instants comme dans le morceau Goat Willow avec l’orgue de Dave Brock), d’excellents musiciens sachant alterner leurs instruments habituels avec des claviers ou d’autres bidules pour rendre leur musique totalement unique, modifiant leurs voix et testant de nouvelles techniques, utilisant du synthétiseur récent sans faire kitsch et mettant des effets rappelant Klaus Schutze, le tout accompagné d’une batterie impressionnante de Simon King. Un disque novateur, mais pourtant discret.

Hawkwind - The Psychedelic Warlords [3:40]

Hawkwind - Wind of Change [5:08]

Hawkwind - D-Rider [6:14]

Hawkwind - Hall of the Mountain Grill [2:14]


Vendredi 4 décembre 2009 à 22:47

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/anthrax.jpg
John Cale & Terry Riley - The Church Of Anthrax (1971)
Par Brieuc
Si il y a bien un album non très connu à écouter dans sa vie par n'importe quel moyen, pour moi ce serait bien The Church Of Anthrax. Il a été enregistré en 1971 par le très grand Terry Riley, compositeur comtemporain dans la veine de Pierre Henry et des Pink Floyd. Il est accompagné par un très bon musicien, ex-chanteur des Velvet Underground (non pas Lou Reed bande de suspicieux, mais ous l'avez deviné) John Cale. Il joue de la contrebasse, du piano, de l'orgue, de la guitare, du violon, des claviers ou encore du cymbalum. Artiste complet quoi, tout comme Terry, qui lui joue de l'orgue, du clavier et du saxophone.

  Ce disque m'avait été offert par mon papou, le 21 novembre dernier (un roux est né). C'était mon disquaire (un des seuls disquaires sympatoches de Nantes), qui m'avait fait écouté ça après une bonne petite découverte d'un Pierre Henry.
  Le disque m'a plu d'emblée par le premier morceau "Church of Anthrax" morceau titre de l'album qui constituera en majeure partie la réussite de ce disque assez mémorable. Il s'agit d'un morceau oscillant entre Psychédélique et contemporain par une basse très imposante comme on en a jamais vu et des claviers qui méritent d'être inscrits dans l'histoire du rock Psyché. Un véritable bohneur de 9 minutes, qui me ravi chaque fois que je l'écoute. Le morceau est long, intense, la batterie puis le saxophone donnent encore plus d'ampleur au morceau. Le morceau autitre éponyme de l'album était le seul que j'avais écouté et j'ai pris le risque de demander l'album pour mon anniversaire, qu'il soit bon ou non, rien que pour le premier morceau.

  Je vais être obligé de procéder Morceau par morceau,car l'album en possède 5. Le deuxième se nomme "The Hall Of Mirrors In The Palace At Versailles" morceau de 8 minutes assez intense par sa ligne de piano répétitve mais qui centre le morceau. Quelques cuivres un peu bizarres dont du saxo accompagne le morceau. Une très bonne suite, plus expérimentale mais qui termine la 1ere face avec pas mal de talents.

  Le troisième morceau qui démarre la seconde face, est un morceau écrit par John Cale "The Soul Of Patrick Lee", seul morceau lyrique, chanté par un certain inconnu appelé Adam Miller. On a bien l'impression qui chante faux au début, dailleurs c'est pas qu'une illusion, il chante vraiment faux mais après le morceau prend une certaine beauté et Adam chante nettement mieux dès la 10e seconde et c'est assez magnifique. Il se démarque un peu des deux parties de l'album. L'une Expérimentale/Psyché et l'autre Rock/Rythm/Prog. Parlons brièvement donc de cette deuxième partie qui constitue deux autres morceaux quasis identiques mais tous les deux aussi excellents. "Ides Of March" chanson centrée sur la longueur et la répétition qui inclue piano, batterie et tout le tralala. 11 minutes de musiques très bonnes mais quoiqu'un peu pénible vers la fin. Je préfère largement le court et dernier morceau "The Protege" vraiment génial, qui illustre en crescendo la grandeur de l'album par la guitare électrique la batterie et le piano. Elle finit par un larsen de 3 sec qui annoncera la fin de l'album
 
On a donc un excellent album enregistré par deux virtuoses de la musique psychédélique/Comptemporaine qui se décompose en deux parties de chacune deux chacune deux chansons. La partie Expérimentale/Psyché/Prog et l'autre Rock/Rythm. Le seul morceau qui se démarque de ces 4 morceaux est "The Soul of Patrick Lee" que je ne saurais classifier. Un excellent recueil à explorer au plus vite!



Playlist "The Church of Anthrax"

John Cale & Terry Riley - Church of Anthrax [9:05]

John Cale & Terry Riley - The Soul of Patrick Lee [2:50]

John Cale & Terry Riley - The Protege [2:52]



Vendredi 16 octobre 2009 à 23:25

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/kingcrimsonlarkstonguesinaspicfront.jpg King Crimson - Lark's Tongues In Aspic (1973)
Par Brieuc
 
Vous devez sûrement remarquer que mon premier article fut In the Court Of The Crimson King véritable trip, êxtremement plant, qui est mon album préféré avec Harvest du grand Neil, du moins celui qui m'a ouvert musicalement. Les King Crimson on en trouve pas à chaque coin de rue. Puis après 6 bons mois d'attente, j'en trouve quelques uns de manière un peu facile. Ma grande trouvaille fut celui-là, en pressage original japonais, meilleur pressage que l'on puisse trouver. La pochette était nickelle et le contenu était parfait. Etant donné que je connaissais l'album par coeur, Je ne pouvais pas ignorer ces deux critères. A cause de la pochette qui montre une fois de plus, que les King Crimson sortent toujours d'excellentes pochettes.

  Je ne pouvais pas me procurer un exemplaire qui craque, car l'album étant extrêmement progressif, le moindre craquement nuirait au petit bohneur que l'on perçoit avec l'intro de Lark's Tongues In Aspic (part One), première partie sensationnelle du morceau-titre de l'album, qui se caractérise par une lente montée progressive de 3 min, avec percussions de Muir, puis enchaine avec le riff de la mort qui tue sa mère où l'on sent déjà les précurseurs du heavy metal mais en plus subtil, un riff totalement accrocheur, qu'il faut absolument écouter. puis une lignée de basse assez funky prend place avec des trucs un peu psyché. Puis on entend des sortes de bruit aux sonorités de musique asiatiques, qui consitueront la fin du morceau. Un must inégalable.

 Puis on laisse place à Book Of Saturday. Morceau, assez basé sur la guitare, qui joue là une sorte de balade sans rythme batterie. "Exiles" prend la suite , et finit la face avec brio. Il ne se passe pas grand chose dans ce morceau, sur le début du morceau mais je dois dire, de manière un peu bêta, que c'est un peu ce qui lui donne son charme. La deuxième face commence avec Easy Money, extraordinaire, tous les instruments résonnent en saccadé, de manière vraiment impressionante, puis le chant arrive. John Wetton, chante très bien, je trouve, il n'égale pas Greg Lake, qui chantait sur les premiers albums. Mais Robert Fripp, lui, est encore et toujours derrière l'écriture, et c'est définitivement un des meilleurs guitaristes que je connaisse. Toujours accroc à ses solos psychédéliques, qui accompagnent sur fond progressif, la majorité des morceaux qu'il a écrit. The Talking Drum en suit, puis la deuxième partie du morceau titre clôt l'album, avec finesse et justesse. Même si cette deuxième partie est adulée, reprise maintes fois notamment par Dream Theater je n'ai jamais eu une préférence pour celle-ci comparée à notre première.

Sur cet album, plusieurs apports ont été trouvés, de nouveaux types d'instruments qui provoqueront une révolution ou plutôt ou une évolution dans la musique du Crimson. David Cross, particulièrement talentueux, joue dans les morceaux du violon, du mellotron, de la viole, de la flûte (mais rarement) et fait preuve d'une petite partie de Piano Electrique. Bill Bruford n'hésitera pas une seconde à quitter Yes pour rejoindre le groupe et nous faire part de son subtil jeu de batterie. Mais Lark's Tongues In Aspic (Le Serpent dans la vallée, un truc du genre) symbolise l'arrivée de John Wetton qui prendra la place de Boz Burrell pour jouer de la basse tout en chantant (car Robert Fripp, le guitariste électrique, refuse d'avoir à faire avec l'égo d'un chanteur ne jouant pas d'instruments) et joue un peu de piano aussi. Tandis que Jamie Muir donne une nouvelle dimension progressive au Crimson avec des percussions de différentes sortes, donnant une allure encore plus planante au groupe.
 
Je suis vraiment content d'avoir trouvé Cet album car il est vraiment génial, comme les autres King Crimson. Et même si il m'a couté un bras, l'écoute et la pochette sont parfaits, que demander de plus? J'ai un peu de retard car il y a quand même beaucoup de premiers albums du groupe de Robert Fripp que j'apprécie particulièrement. Donc le prochain sera Lizard. Encore plus génial que les autres. Comme les autres Crimson vous me direz ...



King Crimson - Lark's Tongues In Aspic (Part One) [13:37]
 
King Crimson - Exiles [7:42]

King Crimson - Easy Money [7:53]


Lundi 5 octobre 2009 à 19:31

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/o18599921.jpg
Sweet Smoke - Just A Poke (1970)
Par Brieuc
Sweet Smoke est un groupe de Rock Psychédélique américain des années 1970. C'est ce que dit Wikipédia, mais moi je jugerais ça plutôt de Rock Progressif-Jazz. Cet album est leur premier Just A Poke qui fut enregistré en Allemagne, par la suite de rejets de la critique. Il firent par la suite, . Il suffirait seulement de admirer le turbo de la pochette pour savoir qu'en écoutant cet album, on s'attend à une pure merveille. On en fait plus maintenant des albums avec un morceau par face, ah c'était le bon temps, celui de "Thick as Brick" des Jethro Tull et plein d'autres encore... Just A Poke contient deux morceaux de 16 min et une bonne vingtaine de secondes chacun, qui s'égalent complétement, il est donc très difficile de juger lequel serait le meilleur.

Le premier morceau se nomme Baby Night qui est un excellent morceau digne des accompagnements flûte traversière. Et oui les mais, c'est pour ça que je citerais cet album comme progressif, puisque de ma part, je juge qu'un album de rock qui contient des solos de flûtes traversières, a l'exemple des fabuleux King Crimson ou encore des Jethro Tull. En effet, j'adore la flûte traversière, quand elle jouée en solo, sur des rythmes rock ultra endiablés. Michael Paris est en définitif le leader et celui qui mène l'album avec brio puisque qu'il chante (en plus il a une voix extraordinaire), et surtout c'est lui qui  joue de la flûte sur Baby Night, et pour finir il joue du saxophone sur Silly Sally, le deuxieme morceau. Mais revenons à Baby Night, car ne croyez point qu'il suffirait d'une simple petite phrase pour résumer un morceau de 16 minutes, d'autant plus que l'album contient deux pistes, ce qui serait pas très pratique pour la longueur de l'article... L'intro des 3 premières secondes de Baby Night est tout simplement sensas, et il suffit de ces trois secondes pour nous envouter à l'intérieur de ce véritable bohneur, qui fait 16 min, mais qui paraît si court... Le morceau parfois prend un tempo, beaucoup plus rapide que l'original, en mettant des sonorités beaucoup plus Rock. La guitare extremement bien jouée par Marvin Kaminowitz, qui rend à l'album une rythmique de guitare. Puis le morceau est accompagné d'un little solo de battery, assez prodigieux.
 
Silly Sally, de bonne ou de mauvaise humeur j'adore ce morceau. Le problême est peut-être juste que le chanteur nous donne l'impression qu'il ne respire pas fréquemment durant le morceau, et du coup, ça donne un truc excellent, mais parfois pour certains un peu pénible. Le début démarre avec du saxophone tenor, très bien joué. Mais il disparait, et laisse place au chanteur donc, qui ma foi, assure pas qu'un peu. 5 solos se suivent par la suite : voix, guitare, basse, batterie et saxophone. Et comme le dit Amaury dans son vieil article County, les solos de batterie sont un subtil mélange entre In-A-Gadda-Da-Vida des Iron Butterfly et de Trip Thru Hell des C. A. Quintet (Les deux étant chroniqués précédemment).
 
Les deux morceaux sont tous les deux vraiment excellents... Et s'égalent même si ils appartiennent à des styles très différents. Je vous le chronique car je viens de le trouver en vinyl, et je peux vous dire qu'un album pareil, faut l'avoir en 33T, et non en CD rien que pour sa pochette, que je trouve extraordinaire. Sweet Smoke ont par la suite enregistrés un live et un autre album studio du titre Darkness To Light... Faudrait que je m'y penche un peu plus, parce que je trouve ce groupe vraiment excellent.
 
Allez bande de petits veinards, je vous fous l'album entier parce qu'il y a que deux morceaux, tous aussi excellents.

Sweet Smoke - Baby Night [16:34]

 
Sweet Smoke - Silly Sally [16:34]


Samedi 19 septembre 2009 à 13:56

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/disraeligears.jpg
Cream - Disraeli Gears (1967)
Par Brieuc
Connaissez vous le groupe Cream ? Cet groupe décadent de Blues-Rock aux petites touches psychés Formé par le trio, Eric Clapton (qui fut en quelques sortes le leader du groupe), Jack Bruce et Ginger Baker. Voici leur meilleur album Disraeli Gears encore meilleur que Wheels of Fire, que j'ai pu admirablement apprécié en 33T.

La 1ere face est révélatrice, elle commence par Strange Brew, qui est tout simplement excellente. Disraeli Gears donc commence extremement bien, puis, en piste 2, il y a évidemment une des plus connues de Cream, la crême de Cream (blague de merde), "Sunshine Of Your Love".Qui fait extremement penser à "Cocaïne" de J. J. Cale, puis la reprise de Clapton (Guillaume m'a appris récemment, que J. J. Cale n'avait pas repris "Cocaïne", mais qu'il l'a en fait écrite. J'ai vécu toutes ces années dans cette ignorance totale.) Sunshine of Your Love est donc géniale, les Cream ne voulaient pas la mettre, car elle ne leur plaisait pas. Et ça je l'ai jamais compris.
La Face 1 continue dans son excellence par ensuite World Of Pain (très bon morceau), puis ensuite Dance The Night Away... Mais elle finit avec Blue Condition. Ginger Baker s'est essayé à l'écriture pour ce morceau, et c'est poussif et chiant. J'ai la subite impression que la Face 2 sera mauvaise,  ce qui résumerait que l'album n'a qu'une bonne moitié.

Mais en commençant par Tales Of Brave Ulysse odysséenne, je me dis que la face 2 commence hyper bien, car cette chanson est e. Puis elle en suit avec Outside Woman Blues, on sent bien que Clapton est derrière l'écriture de cet excellent album, car les meilleures chansons sont de lui, mis a part World Of Pain. Je suis donc rassuré, car si la Deuxieme face ne serait pas bonne, je ne saurais pas en train de tapoter sur mon clavier pour écrire cette chronique. Tout ce bohneur Blues se termine avec Mother's Lament, qui contient un arrangement traditionnel.

Cet album prouve donc que le groupe Cream à réellement démarré la carrière d'Eric Clapton et que Ginger Baker ne doit surtout pas se mettre à l'écriture ! Enfin voilà, fans d'Eric ou pas, cet album reste un classique dans l'histoire du Rock.

   
Cream - Sunshine Of Your Love [4:13]

Cream - World of Pain [3:06]

  Cream - Tales Of Brave Ulysses [2:49]


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